7 juin 2014
de Bengique
Commentaires fermés sur « Le bio n’a rien inventé du tout »; interview d’Hubert par le quotidien « Le soir »

« Le bio n’a rien inventé du tout »; interview d’Hubert par le quotidien « Le soir »

BIEZ. Avant la Semaine bio, visite à la ferme modèle du Petit Sart. L’exploitant se dit soulagé suite aux «agressions» chimiques vécues. Une haie végétale sera-t-elle la solution?
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A gauche, une parcelle bio, à droite une culturelle traditionnelle. Au milieu, une bande qu’attend Hubert del Marmol, où va pousser le miscanthus qui peut atteindre quatre mètres de haut… ©J.-P. D.V.
ENTRETIEN

On vient visiter l’exploitation du monde entier. La ferme bio pédagogique du Petit Sart est, en effet, une des fermes modèles en Europe, qui sert même en quelque sorte de couveuse pour des jeunes maraîchers qui désirent se lancer dans le secteur. Un îlot de 17 hectares qui commence à faire des petits en Brabant wallon. Entretien avec Hubert del Marmol, reconverti au bio depuis cinq ans, après cinq autres années dans l’agriculture traditionnelle.

Le bio, la nouvelle vérité ?

Certains parlent même d’intégrisme ! Mais je pense que j’ai le droit au respect. Je ne pollue pas mon voisin et je demande qu’on fasse de même avec moi. Par deux fois l’an passé, j’ai été victime d’agressions chimiques en bordure de mes terres. Il me faut ainsi atteindre trois ans avant que je puisse à nouveau être reconnu bio sur ces bandes de terrain.

Une solution a été trouvée ?

L’exploitant voisin vient, sur ses terres, de semer du miscanthus géant sur une bande de quatre mètres. Il s’agit de cette fameuse herbe à éléphant qui pousse jusqu’à quatre mètres de haut et dont les fibres peuvent servir à la fabrication aussi bien de biocombustibles que de papier ou de panneaux isolants. Cela pourrait être une solution d’avenir pour favoriser la cohabitation entre les cultures bio et chimique.

Pourrait ?

La création d’un tel no man’s land est à étudier, en tout cas. D’autres utilisent des GPS qui précisent les pulvérisations au cm près. Tout ce que j’espère, c’est qu’on ne viendra pas faucher le miscanthus avant la période des incessantes pulvérisations, histoire que le paravent végétal empêche les aspersions chimiques. Et, enfin, je suis soulagé. C’est une manière pour mon voisin de reconnaître mon droit à exister.

Pourquoi avez-vous décidé de passer au bio ?

Plusieurs raisons, dont le film «Nos enfants nous accuseront» et le cancer de mon frère, qui s’en est heureusement sorti. Je me suis documenté et j’ai découvert que le bio, ou la culture qui n’utilise que des engrais organiques, cela allait bien plus loin que le simple fait de respecter la nature.

Comment cela ?

Cela permet d’une part de lutter contre la désertification des campagnes puisqu’il faut disposer d’une main-d’œuvre plus importante, moins qualifiée – 8,5 équivalents temps plein l’an passé pour ce qui me concerne. D’autre part, le bio permet de préserver les nappes phréatiques, d’amplifier la biodiversité, d’agir efficacement sur la santé et la sécurité sociale… Sans oublier que le bio n’a rien inventé du tout. Avant la Seconde Guerre mondiale, c’était la norme partout !

Votre exemple est-il suivi ?

Je travaille dans le bio sans prétention, juste conscient que c’est bon pour la terre, même si c’est plus compliqué. Mais c’est rentable, à condition de plus se diversifier. Et oui, d’autres agriculteurs s’y mettent. L’Europe impose d’ailleurs que 20 % des cultures soient biologiques d’ici 2020, avec amendes à la clé. Certains pays y sont déjà…

A la veille de la Semaine bio, qu’attendez-vous ?

Je précise qu’il n’y aura pas de portes ouvertes cette année. L’an passé, j’ai eu 500 visiteurs. Complètement débordé alors qu’il ne faisait même pas beau ! Mais j’attends surtout du public une évolution des mentalités. Sur 100 % du bio vendu en Belgique, seuls 20 % sont issus de nos terres. A quoi sert-il d’acheter des haricots bios du Kenya ? Pense-t-on seulement à l’empreinte carbone?

JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE
Le soir du vendredi 6 juin 2014
Mis en ligne vendredi 6 juin 2014, 8h53

14 mai 2014
de Bengique
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Pierre Rabhi acceuille chez lui Hubert del Marmol

Mercredi 7 mai 2014, Pierre Rabhi a reçu Hubert chez lui à Lablachère. La rencontre, facilitée par la complicité de son épouse Michèle Rabhi-Bouclet, devait initialement durer dix minutes. Finalement, elle a dépassé largement l’heure trente !

C’est que le célèbre paysan, écrivain et penseur-humaniste ardéchois, et l’éleveur-agrobilologiste de la Ferme Bio du Petit Sart avaient à partager un ordre du jour plutôt chargé d’enjeux et de projets d’avenir communs à planifier.

A sa sortie Hubert dira « ce fut une première rencontre privée – en tête à tête – très chouette et humainement inoubliable » . « Elle fut remplie de propos denses et parfois sur le ton de confidences partagées en belles confiances réciproques et mutuelles « . « Nous sommes appelé à nous revoir dans les prochains mois « .

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Hubert del Marmol l’éleveur bio de limousines et « le sage » paysan Pierre Rabhi . Deux passionnés et amoureux de la Terre nourricière, l’un engagé à Grez-Doiceau et l’autre paysan-écrivain-globe-trotter qui s’est donné depuis quarante ans pour servir aux quatre coins du monde, l’Homme et la Nature. (Photo : Médialogues/Carl Vandoorne)

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Hubert del Marmol en dialogue avec Michèle et Pierre Rabhi dans leur paisible propriété. Ce dernier, expert international en sécurité alimentaire, mobilise tous ses amis à l’éveil des consciences pour construire un nouveau modèle de société où une « sobriété heureuse » se substituerait à la surconsommation et au mal-être des civilisations contemporaines. (Photo : Médialogues/CVd)

25 mars 2014
de Bengique
Commentaires fermés sur L’Unadis a tenu son A.G. en notre Ferme Bio !

L’Unadis a tenu son A.G. en notre Ferme Bio !

En ce mois de mars, chaleureusement, au carrefour de Bruxelles, la Flandre et la Wallonie, Hubert del Marmol a accueilli en sa Ferme Bio du Petit-Sart de Grez-Doiceau, une cinquantaine de chefs d’entreprises pour participer à l’Assemblée Générale 2014 de l’Union Professionnelle Belge des détaillants spécialisés en produits BIO et compléments alimentaires, mieux connue sous le nom de l’asbl Unadis.

Une association dynamique qui déjà en 2012 rassembait 27 magasins Bio pour un chiffre d’affaires de 26 Mio€ (Plus d’infos sur www.unadis.be).

Au nom des administrateurs actifs dans cette Union professionnelle on retrouve notamment les “patrons” : Antoine Barthélemy (Dame Nature), Dominique Crémer (Bio Nat’), Eric Van Essche (Autre Chose), Patrick Van de Stolpe (Prodina), Paul Mathieu (Al’Binète) et Micheline Halleux (Le Temps des Cerises).
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Pour le cocktail dinatoire, fut l’Invité en Résidence à la Ferme bio du Petit-Sart, Claude Pohlig, Meilleur Artisan Cuisinier de Belgique (1995). Avec délicatesse, il avait préparé pour les participants à cette Assemblée Générale 15 plats bio : Humus de pois chiches sur son lit de radis violet, Lentilles roses et vertes, Saumon fumé écossais, Tartare de carottes jaunes et oranges, mayonnaise de panais, Rillettes de skrei sur tranche de radis red meat, oeufs de poissons au wazabi, Mousse de betteraves rouges au raifort, popkorn au curcuma, Epaule à l’ancienne, Dalle de lentilles jaunes, Magret fumé et son chicon, Millefeuille de rutabaga, betteraves tenda et giccioa, Festival de salades. Les participants ont apprécié les qualités et singularités des vins bio servis par l’éleveur-agrobiologiste, Hubert del Marmol.

20 mars 2014
de Bengique
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En 4 ans, le Ministre Henry accorde un 4ème Permis d’urbanisme pour la Ferme Bio du Petit Sart

A Grez-Doiceau, la Ferme Bio du Petit Sart vient d’obtenir logiquement son quatrième permis d’urbanisme. On espère que l’exploitant de “Quick Gazon” Dominique Dumont de Chassart (et ses proches) enterreront définitivement leur jalousie.

D’autant que tous les leaders des partis démocratiques de la région wallonne : André Flahaux (socialiste), Benoît Lutgen (humaniste), Charles Michel (libéral) et les écologistes avaient déjà souligné dés le début, l’exemplarité de cette petite ferme du futur !

Alors qu’en Wallonie, chaque semaine, 21 fermes disparaissent; Que le nombre de jeunes agriculteurs de – de 35 ans n’est plus que de 5 % (un signal inquiétant – la pérennité des petites fermes se voit menacée au profit de grosses exploitations agro-industrielles), Hubert del Marmol, éleveur et agrobiologiste se bat depuis 6 ans sans relâche pour implanter toujours légalement sa petite ferme pilote au coeur de ses 20 hectares de terres.

Depuis 2008, une minorité (très active) a introduit 3 recours devant le Conseil d’Etat pour annuler un à un les 3 permis ministériels délivrés par le Ministre Philippe Henry, en Charge de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire.

Le 3ème Recours fut introduit par les quelques opposants à la suite d’un oubli regrettable du Bourgmestre sortant Alain Clabots. Ce dernier avait omis de les informer qu’un troisième permis à Hubert del Marmol avait été accordé légalement par la Région Wallonne). En effet, conformément à l’Art. 343 du Cwatup, il appartient à l’Administration Communale de notifier la décision du Gouvernement wallon aux “réclamants” dans les 20 jours de l’octroi ou du refus du Permis. Dans le cas du permis accordé précédemment à la Ferme Bio du Petit Sart, les 279 citoyens (18 réclamations et 261 lettres soutenant ce projet agricole pilote) qui ont participé à l’enquête publique ont reçu une lettre personnelle du Bourgmestre sortant (A.Clabots). Le problème est que ces lettres n’ont pas été adressées dans le délai prescrit (plus de 6 mois après l’octroi du permis ministériel !!!). Une gaffe mayorale – un coup vache jugeront les Amis de la ferme bio de Hubert del Marmol – qui donna la possibilité aux rares opposants d’introduire un troisième recours devant le Conseil d’Etat.

Début février 2014, l’Auditeur du Conseil d’Etat constatant 3 erreurs de forme se prononcait pour une nouvelle annulation du permis !

Promptement, le Ministre Ecolo et son Cabinet (sur recommandation de son administration wallonne, après avoir examiné attentivement ses trois griefs mineurs) a réagi positivement aux observations de l’Auditorat du Conseil d’Etat par un retrait de son permis ministériel (daté du 22 septembre 2011) suivi immédiatement par la délivrance d’un quatrième permis (daté du 10.03.2014). Dans ce 4ème permis (comprenant 14 pages de motivations), le Ministre Henry répond et intégre immédiatement et logiquement aux trois dernières critiques purement formelles…. ”Excellente nouvelle, c’est la première fois que j’obtiens autant de permis pour un même projet … ! » dira Etienne Cornet d’Elzius, l’architecte-urbaniste (de l’Atelier d’Architecture et d’Urbanisme de Malèves, implanté à Louvain-la-Neuve) qui a dessiné les plans de la petite ferme bio du futur.

Gageons que cette fois, l’éleveur et agrobiologiste Hubert del Marmol pourra dormir durablement sur ses deux oreilles.