Sept génisses Limousines viennent de faire leur joyeuse entrée à la Ferme Bio du Petit Sart.Le troupeau d’Hubert del Marmol s’étoffe. Elles proviennent d’un élevage bio de Wallonie. Il a privilégié les circuits courts.Nous profitons de cet événement pour écouter ses motivations, ses ambitions et ses préoccupations sur son choix de la race Limousine.« La reconversion bio de mes terres n’était possible que si j’avais du bétail. Il faut pouvoir utiliser du fumier ou du compost pour épandre sur les terres car, en bio, tout apport d’engrais de synthèse est prohibé.Soit j’achète du fumier, soit je le produits moi même.J’avais des prairies. Tout était là pour garder du bétail.Il restait à choisir la race. Et temps qu’à faire, autant prendre une race rustique, à la viande goûteuse.J’ai rencontré et beaucoup discuté avec des éleveurs d’autres races, des maîtres-bouchers, des restaurateurs aussi.Ensuite, personnellement, j’ai pris ma voiture. J’ai été séjourner à Ambazac, dans le Limousin, chez Rafaël et Pascale Solans, un couple d’amis. Grâce à leurs relations, j’ai pu nouer des contacts avec des éleveurs très expérimentés. De retour à Grez-Doiceau, ma décision était prise.Dans le cadre de ma reconversion bio, j’allais opter pour l’élevage de bétail de race Limousine. Des bêtes rustiques,à la viande goûteuse, persillée,
tendre et colorée, autonomes pour le vêlage, qui peuvent, si nécessaire, rester en pâtures toute l’année.
J’offre à mes bêtes, jour après jour, une belle variété de nourritures exclusivement biologiques.Je compte écouler ma viande – bio et haut de gamme – en direct, directement du producteur aux consommateurs. De grands cuisiniers m’ont déjà exprimé leurs besoins.Je pense que les différentes réformes de la PAC (Politique Agricole Commune) vont dans le bon sens. J’espère que M. Dacian CIOLOS, Commissaire Européen en charge de l’Agriculture, qui travaille à une nouvelle réforme de la PAC pour 2013, sera sensible au triple défi : promouvoir l’agriculture biologique, favoriser notre biodiversité en favorisant le 2ème pilier de la PAC, et protéger nos sols et sous-sols (nappes phréatiques). Il y va de la santé publique et du développement durable ».Respect animal ? Ici chaque vache et reconnue quotidiennement dans ses besoins vitaux ! Chacune a son prénom : Philippine, Erica, Pascaline, Pierrette, Carlotta et …le taureau prénommé Thierry. Il a de nobles origines. Chaque Limousine est « parrainée » par un citoyen, membres des « Amis de la Ferme bio du Petit Sart ».On ne peux que se réjouir qu’en 1886 – la création du herd-book a clairement oeuvré pour la double reconnaissance à la fois des qualités de la race et des caractéristiques de son phénotype. A force de courage et de persévérance les producteurs de Limousines sont arrivés, après 125 ans , à définir un standard pour cette vache avec des critères objectifs, d’empêcher l’introduction de sang étranger et de dégager une élite dont la descendance est dûment contrôlée. Ceci est de bonne augure pour la pérennité.
